Informations Personnelles
- Métier
- Acting
- Date de naissance
- 17 octobre 1884 (88 ans)
- Date de décès
- 1 janvier 1973
- Lieu de naissance
- Paris, Ile-de-France, France
Georges Bazot
Biographie
Fils de la chanteuse d'opérette Suzanne Lerville, Georges Bazot n'a pas encore 11 ans quand il commente à travailler pour les PTT à l'imprimerie boulevard Brune. Le soir, il s'entraîne dans les gymnase De Riaz et Paul Pons. À 15 ans il monte avec un camarade un numéro d'équilibrisme. Il va être un des nombreux et obscurs acrobates du rire sans qui le cinéma burlesque des premiers temps n'aurait pas existé. À la fin de sa vie Georges Bazot racontera ses débuts à l'écran, à 18 ans précise t-il —, donc vers 1902. Il interprète en effet chez Gaumont, sans sortir de l'anonymat de nombreux films-poursuites aux titre généralement oubliés, ou vont étre mis à profit son talent de cascadeur et aussi sa petite taille. Dans une fanfare, je joue un petit musicien déséquilibré par sa grosse caisse et qui roule avec elle... Rue des Saules nous avons tourné Le Fauteuil roulant où un homme endormi dans un rocking-chair dévale la pente en tournant sur lui-même. Dirigé par Bosetti comme dans la plupart de mes films, dans Le Lit à roulettes j'incarne un vieil homme dont un huissier a saisi le mobilier, ne lui laissant que son lit dans lequel je dévale la Rue de Crimée [La photo publiée par Georges Sadoul dans son Histoire générale du cinéma, Les Pionniers, p. 379, montre Georges Bazot, reconnaissable sous son faux crâne, encore que le film soit appelé Le Lit voyageur. Dans une autre bande comique, je me trouve à la terrasse d'un café, non loin de Mistinguett. J'ai un tic, elle croit que je lui fais de l'oeil et elle me gifle » (Souvenirs recueillis le 17 juin 1969). Cette dernière indication laisse penser que Georges Bazot pourrait avoir travaillé aussi pour Pathé. Mais cette activité dans le cinéma ne dura que quelques années. En même temps qu'il tournait des films, il n'a cessé d'exercer sur scène son métier d'acrobate (malgré une interruption d'une année pour cause de service militaire), d'abord dans un numéro de main à main, avant de fraterniser avec Ernest Bourbon (Onésime) dans la troupe de James Price, aux Folies-Bergère, au Châtelet. En 1907, avec un figurant rencontré chez Gaumont, Bazot crée un numéro de cascadeurs excentriques « Bowden et Stol », qui Se fait applaudir au Casino de Paris en 1908, puis en Grande-Bretagne. À Manchester le duo passe dans le même programme que la troupe de Fred Karno où un jeune inconnu retient l'attention de Bazot : il se nomme Charles Chaplin. Bowden et Stol sillonnent l'Europe, de music-hall en music-hall, jusqu'en 1914. Georges Bazot a épousé en 1912 une figurante de l'Olympia. Avec elle il prendra le nom de « Bowden and Lady après la guerre où Stol a trouvé la mort. Bien plus tard, Georges Bazot deviendra, dans les cirques parisiens, le clown Loriot. Il faudra attendre les années 1950 pour qu'il renoue avec le cinéma, avant de participer à divers téléfilms comme à « La Piste aux étoiles ». Jacques Tati dans Mon oncle (1958), Jean-Jacques Vierne dans Tintin et le mystère de la Toison d'or (1961) et Pierre Étaix dans quatre de ses films sauront particulièrement utiliser Georges Bazot et sa silhouette de lutin facétieux, s'inscrivant dans la tradition des premiers burlesques en offrant ses ultimes rôles au dernier survivant de l'époque héroïque.