
Saison 1 (Les Complices d'Hitler)
Épisodes
1. Rudolf Hess, le représentant
Rudolf Hess fut à la fois le premier et le dernier des collaborateurs historiques d'Adolf Hitler. C'est lui qui rédigea sous la dictée le manuscrit de «Mein Kampf», en 1923, dans la forteresse de Landsberg, lui encore qui fit figure de dernier vestige du nazisme, dans la prison de Spandau où il finit par se suicider en 1987. Documents d'archives et témoignages montrent surtout une âme faible, désireuse plus qu'une autre de se soumettre à une volonté plus ferme que la sienne. A ce titre, Rudolf Hess incarne parfaitement la psychologie de masse totalitaire. Ce chef qui n'en fut pas un se fourvoya en 1941, allant de sa propre initiative chercher en Angleterre à négocier une paix séparée dont Churchill ne voulut évidemment pas entendre parler. Hess ne devait plus sortir de prison jusqu'à sa mort, près de 45 ans plus tard.
2. Karl Dönitz, le successeur
Avant de se suicider, Hitler avait désigné Dönitz comme son successeur. Ce grand amiral de la flotte du Reich, parfaitement au courant de l'extermination des juifs, n'était pas un simple soldat. Il encouragea les folies du Führer et n'hésita pas à entraîner des dizaines de milliers de civils et de militaires vers une mort absurde. Les Alliés ne le laissèrent régner que 23 jours : le temps de négocier avec lui les termes de la capitulation de l'Allemagne nazie. Lors du procès de Nuremberg, il fut condamné à dix ans de prison. Il ne cessa jamais de clamer son innocence. Sa fille et son petit-fils témoignent.
3. Joseph Goebbels, celui qui attise
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4. Hermann Goering, le deuxième homme
Bardé des décorations conquises aux commandes de son avion durant la guerre de 1914, Goering bénéficiait d'une popularité que sa duplicité de caractère - et notamment ses talents de comédien - lui permit longtemps d'entretenir malgré sa brutalité. Belliciste, il facilita l'accession d'Hitler au pouvoir. Jouisseur, amateur de luxe, de morphine et de puissance, il refusa de renoncer à occuper ses fonctions alors même que son personnage commençait à desservir les intérêts du Reich, en particulier à la tête de la Luftwaffe lorsqu'elle connut la débâcle. Le déclin physique et psychologique de ce vieux compagnon d'Hitler ne vint à bout de sa résistance qu'après sa condamnation par le tribunal de Nuremberg : s'avouant enfin - en quelque sorte - vaincu, il se suicida.
5. Heinrich Himmler, l'exécuteur
Né dans une famille catholique très pratiquante mais également attachée aux valeurs traditionnelles de l'Allemagne, Heinrich Himmler supporte très mal la défaite allemande de 1918. Tôt rallié au national-socialisme, il participa au putsch manqué de Munich, en 1923, et entra peu après dans les SS, dont il prit la tête, sur nomination d'Hitler, en 1929. Son ascension fut extrêmement rapide. Brute implacable aux allures de fonctionnaire modèle, Himmler rassembla entre ses mains les principaux instruments de la terreur nazie : les Waffen SS, la Gestapo et le système concentrationnaire. Il se montra tout aussi cruel envers les victimes désignées du nazisme qu'envers ses rivaux, férocement éliminés. Arrêté par les Britanniques en 1945, il se donna la mort.
6. Albert Speer, l'architecte
Albert Speer mourut à Londres en 1981. Curieux destin pour celui qui fut l'architecte d'Hitler, l'ordonnateur de ses fêtes païennes, son ministre de l'Armement et l'inspecteur général de Berlin, l'un des hommes les plus puissants du Reich donc, et à l'en croire, le seul ami du Führer. Ce technocrate habile sauva sa tête lors du procès de Nuremberg en battant sa coulpe et en affirmant n'avoir rien su de ce qui se tramait, déconnecté du monde sous la perfection abstraite de ses calculs de productivité. Il purgea une peine d'emprisonnement de vingt ans à Spandau avant de recouvrer sa liberté. Des documents inédits démontrent pourtant qu'il joua un rôle essentiel dans la déportation des juifs et le recrutement des travailleurs forcés pour les usines d'armement.